L'existence humaine est rythmée par des phénomènes récurrents qui constituent ce qu’on nomme « la vie quotidienne ». Or en partant en Guadeloupe, nous pensions nous extraire un peu de cette routine particulièrement prononcée à Paris. Le tryptique classique « métro, boulot, dodo » est derrière nous mais d’autres nouvelles habitudes sont apparues. Certaines ne sont d’ailleurs pas franchement désagréables. Ainsi aller surfer tous les week-ends n’est pas forcément perçu comme une contrainte. A l’inverse, depuis deux semaines, à chaque retour à la kaz nous découvrons un intrépide scolopendre tentant de violer notre espace privé. La semaine dernière cette bête peu séduisante et dangereuse (piqure très forte, comparable à celle d'un scorpion mais très rarement mortelle) s’ était aventurée dans mon évier alors que je faisais la vaisselle. Je vous laisse consulter le message d’Elisabeth (lien en haut à droite) pour connaître le traitement réservé à cette créature inutile. Ce dimanche, le scolo était scotché sur un mur de la terrasse. Avant qu’il nous tombe dessus comme une vermine, je lui ai donc fait gouté copieusement une lotion anti-fourmis ce qui a provoqué sa chute. Je l’ai ensuite découpé en plusieurs morceaux. Mais cette bête est coriace, car très ancienne, elle a réussi à traverser les époques. Le pire, c’est qu’on est obligé de se transformer en véritable bourreau puisque même découpé en plusieurs morceaux, le scolo parvient à se ressouder et à survivre. Que faire sinon l’immoler ?
Tel sera le sort subi pour les prochains intrépides en espérant sortir victorieux de cette lutte dominicale
En métropole, les vacances de Toussaint étaient souvent synonymes de grisaille et de froid. Cette année, notre programme nous annonçait quelque chose debien différent. On avait jeté notre dévolu sur la Dominique, île située entre la Guadeloupe et la Martinique, très différente de son homonyme hispanophone des Grandes Antilles. Ce gros bout de terre très montagneux et volcanique, a la réputation d’abriter sur son sol une population accueillante au rythme de vie calqué sur celui de la musique jamaïcaine. Le terme arawak « Xamayca » signifiant « la terre du bois et de l'eau » aurait pu être le nom choisi pour cette île qui compte 365 rivières et qui est recouverte aux trois quarts par la forêt la plus préservée de la Caraïbe.. Les parallèles entre ces deux contrées caribéennes sont nombreux et s’imposeront à nous durant tout notre séjour.
Billets achetés au dernier moment, absence de réservation d’hôtels, nous prenons donc place à bord du cata à moteur qui devait nous emmener en Dominique avec quelques incertitudes. En effet, cette période de l’année est celle du Festival durant lequel une semaine est consacrée à la fête et à la musique. Seulement, le hic, puisqu’il y un a hic, est que ce pays, relativement épargné par le tourisme de masse, ne compte que 700 chambres d’hôtels. Nous n’imaginons pas encore que cet événement attire autant de monde. Les nombreux Dominicais installés dans les Antilles françaises profitent de l’occasion, tout comme les voisins guadeloupéens et martiniquais, pour aller faire un tour sur cette île.
A l’arrivée, prise d’informations sur des adresses susceptibles de nous accueillir. J’aborde un rasta guadeloupéen qui me ne me rassure pas vraiment quant aux possibilités de trouver une chambre à Roseau, la capitale. Il me propose cependant de le suivre car il est accompagné d’une locale, Norine. Nous montons à bord d’un de ces minis vans, taxi dont le fonctionnement rappelle l’Afrique. Le reggae est au rendez vous, et un bon riddim bien roots se charge de planter l’ambiance musicale des vacances. A notre plus grande surprise, le tacos ne s’arrête pas à Roseau et s’élance sur une route étroite pour gravir une montagne recouverte d’une épaisse forêt.
Nous demandons alors la destination. Grand Bay sera donc notre première étape. Nous arrivons dans cette ville ou gros village qui est en réalité un ghetto. La réputation de la ville laisse peu de place au doute : « ici Babylone ne rentre pas ! » nous précisera Ludo, le rasta from Gwada. La première impression évoque ces images de Jamaïque vues au travers des docus sur ce pays. Les kaz en bois sont très nombreuses, les signes de richesse quasi-inexistants et les squats de rastas et de jeunes influencés par le look gangsta se retrouvent devant chaque maison ou presque.
Norine nous a en fait trouvé un « hôtel » ou plutôt une chambre louée par ses voisins. Nous sommes loin de l’ambiance « hôtel de charme » comme en témoigne la vue de notre chambrée.
Quoi que...?
Norine habite l’une des quelques maisons « en dur » de Grand Bay qui impressionne par sa taille comparée aux autres habitations de la ville. La première soirée est très sympa. Nous faisons la connaissance de Slim, le mari de Norine, qui ressemble avec sa tenue des Celtics à un joueur de NBA. La casbah accueille la nièce de Norine accompagnée de sa petite fille et de son copain Ludo, ainsi qu’un jeune Guadeloupéen au style wesh très affirmé.
L’ambiance est détendue même si la communication n’est pas toujours évidente. En effet, Norine parle le patois dominicais, langue très proche de celle parlée en Jamaïque mais pratique également le créole guadeloupéen. Seulement, notre hôte est convaincue que nous maîtrisons mieux le créole que l’anglais. Grossière erreur qui va nous permettre quand même de découvrir un peu cette langue de la Gwada que nous n’avons pas souvent l’occasion de pratiquer au quotidien. Grand Bay est la ville la plus créolophone de l’île. Les traductions de Ludo et de sa copine nous sont parfois d’un précieux secours.
Le lendemain, nous découvrons la capitale, ville très modeste dont le toponyme est français.
Roseau:
Lorsque les croisiéristes débarquent (seulement pour quelques heures) leur bateau devient temporairement le "le toît de la ville"
Nous réglons les petites affaires du voyageur qui débarque et nous retournons dans notre ghetto pour tenter de le découvrir un peu plus. Nous nous rendons au bord de mer, où la plage de galets est peu accueillante mais avec une vue splendide sur la Martinique.
Soleil couchant sur Grand Bay
Le bilan de la journée est donc maigre au niveau des découvertes touristiques mais nous avons trouvé le rythme pour notre séjour ici : « cool down and take it easy… ».
Les jours suivants, nous tentons de nous activer un peu plus afin de découvrir quelques sites naturels assez remarquables comme le Boiling lake (le plus grand lac volcanique au monde) ainsi que quelques chutes d’eau impressionnantes. Le constat d’échec est implacable : à chaque fois nos tentatives ne se concrétisent pas totalement. C’est le cas de l’expédition pour les Victoria Falls, situées à une trentaine de bornes de Grand Bay. La route est bien moins large que celle allant à Roseau et la grimpette bien plus longue. Heureusement, le zouk est absent des tacos et le reggae règne en maître. Nous débarquons sur le site et nous tentons de remonter la rivière pour nous rendre aux chutes. Le parcours a très rapidement raison de notre volonté car les traversées de rivière sont nombreuses et la journée est déjà bien avancée. Seule issue, aller squatter avec des rastas qui ont un campement au bord de l’eau. Nous faisons la connaissance d’un français, prof de math sur Paris. Peu étonnant de croiser ici un fonctionnaire qui par la force des choses se retrouve très régulièrement en vacances. Ce qui l’est plus, c’est que le gars en question campe ici depuis plus de deux semaines. Il est en fait remplaçant, sans poste et ne se prive pas pour occuper son temps en décidant de venir se poser ici, en plein zion. Le retour sur Grand Bay nous préoccupe. Nous n’avons pas croisé beaucoup de véhicules à l’aller. On se dirige donc vers la route un peu avant la tombée de la nuit pour guetter l’hypothétique passage d’un taxi. De longues minutes s’écoulent sans que le calme de ce petit village soit troublé par le bruit d’un quelconque moteur. Le doute commence à s’installer dans nos têtes et l’idée de dormir chez les rastas sans tente ne permet pas de se rassurer. Soudain, un mini-van débarque de nulle part. Nous pensons avoir chopé l’unique taxi de l’après –midi. Lorsque nous ouvrons la portière, nous constatons que l’ambiance est un peu particulière. Le chauffeur, est accompagnée de deux filles très apprêtées. Un détail attire notre attention : le gars est en train de s’enquiller des bières au volant. Voila de quoi nous mettre en confiance pour affronter les nombreux virages non protégés qui nous séparent de Grand Bay. Le doute surgit alors rapidement dans nos esprits. Que faire ? Renoncer à rentrer avec une nuit bien roots près de la rivière comme perspective ou tenter le challenge en espérant que la musique et la tise ne déconcentrent pas trop notre conducteur. Finalement, nous avons fait le bon choix puisque je peux vous écrire ces quelques lignes. Le trajet fut cependant haut en couleur, avec notamment la scène du portable. L’une des filles a passé une bonne dizaine de minutes à appeler une amie, sans doute à l’étranger, pour qu’elle lui choisisse un modèle de chaussures bien précis. Caprices d’une pauvre starlette ? Nous ne le saurons pas mais en tout cas ce dialogue était tout à fait surréaliste sur cette route qui traverse des paysages sauvages magnifiques.
Cette fameuse route si peu fréquentée...
En rentrant, après s’être posé quelques temps chez Norine, nous tentons une virée nocturne dans le ghetto afin de trouver la maigre pitance qui apaisera notre faim bien prononcée. Après avoir arpenté l’unique rue de Grand Bay, il faut se rendre à l’évidence : nous devrons nous contenter de deux maigres bokits (sandwich au pain frit)qui avaient perdu de leur fraîcheur. Nous avons donc fait demi-tour et dû subir une nouvelle fois les regards attentifs des rudes boys de Grand Bay ainsi que leurs remarques flattant vulgairement le physique d’Elisabeth. Il faut dire que les « blanches » comme certains nous appelaient ne passent pas fréquemment dans le ghetto et y séjournent encore moins. Je mesure donc l’étonnement de ces « teneurs de murs » en nous voyant tous les jours déambuler sur leurs terres.
Les commerces et lolos qui servent à manger, ne sont pas particulièrement bien achalandés. Très peu de choix s’offrent au consommateur local qui s’approvisionne souvent directement à Roseau. Grand Bay est davantage réputée pour sa production d’herbe qui ravitaille largement les deux îles françaises voisines.
L’erreur permettant d’apprendre, nous serons désormais assez vigilants pour éviter une nouvelle fois de nous coucher le ventre vide.
Le voyage avait donc pris un tour particulier et nous n’allions pas remettre en cause l’état d’esprit dans lequel nous étions. Le projet de rando au Boiling Lake est abandonné au profit d’une nouvelle grasse mat (et oui se lever trois fois par semaine à 5h30 n’est pas encore tout à fait naturel pour moi). On parvient toutefois à aller visiter la cote sud de l’île mais ce sera bien la seule exception faite.
Nos soirées se passent sur Roseau. Nous allons plusieurs fois au Festival à deux east carribean dollars. L’ambiance est au rendez-vous, et le jump-up (style musical dominicais, mélange de rythmes caribéens rapides aux accents latinos et de toast rappelant le ragga) détrône la musique jamaïcaine. La foule est très mélangée, les enfants étant presque aussi nombreux que les adultes.
Ce premier festival annonce le « grand festival », mais n’est en rien comparable puisque les concerts se terminent vers 20h alors que le second dure toute la nuit. La différence est aussi liée au prix du billet. Le premier ne coûte que 50 centimes d’euro alors que le billet du second vaut 80 fois plus. Or les salaires ici sont très bas. Le revenu moyen est de 300 euros et celui d’un ministre ne dépasse pas 700 euros. Pourtant, les Dominicais se rendent en masse au Festival, véritable institution dans le pays. Cette édition 2008 est marquée par la célébration des trente ans de l’indépendance. L’événement culturel rassemblant des artistes de toute la Caraïbe revêt donc des allures de fête nationale. Contrairement à nos fêtes paillardes ambiance saucisses-frites, ici on retrouve plutôt concerts de jump-up ou dancehalls improvisés dans n’importe quel endroit comme ces épiceries équipées de matos permettant de faire un sound-system.
Nous n’avons pas testé « le festival des musiques créoles » car on rentrait le deuxième jour de ce dernier et le programme du premier soir ne nous a pas convaincus. On en a profité pour faire une petite entorse à l’ambiance de notre semaine puisque nous avons retrouvé des potes qui étaient venus à douze sur un voilier.
Petit apéro sur le pont et virée down town. Roseau était déserte ce soir là. Les bars, souvent bondés étaient vides. Le Festival prend une partie importante de cette population d’à peine 80 000 habitants. Nous avons donc testé les rhums arrangés dans un rad rustique mais sympathique. Ceci dit, nous n’avons pas non plus testé le rhum-serpent et les autres excentricités alcooliques proposées.
Cette petite virée nous aura permis d’entrevoir quelques aspects de la vie en Dominique. L’île réserve encore beaucoup de secrets et les lieux magnifiques qui s’y trouvent restent encore largement à découvrir. On s’est donc laissé de bonnes raisons d’y retourner. Cette « little Jamaica » comme on a envie de la surnommer en la quittant, rappelle vraiment son île sœur des Grandes Antilles, la violence en moins.
Même en attendant le bus, reggae music est toujours là...
Que faire un 26 août ? Si ce n’est aller à Petite-Terre. Ces deux îlets, formant un joli lagon au large de chez nous, nous tendaient les bras. Seulement pour s’y rendre, inutile de le tenter à la nage, le bateau s’impose. Seulement les offres proposées sont pour le moins peu ragoûtantes, puisque le prix est excentrique et la beaufinardise garantie. Mais nous avions un plan, un pêcheur dontle contact m’avait été filé par un pote, permettant d’arriver avant et de repartir après tout le monde.
Nous sommes donc partis avec Nico avec l’envie de passer la barrière de corail au fond du lagon… Sérieux défi, que d’aucuns (ils se reconnaîtront) nommeraient « défi Fouille ». Seulement pour y parvenir, une bonne nage nous attendait et allait nous réserver quelques surprises. Première étape, se frayer un passage entre les récifs de corail du lagon. Pas de « frontal » possible, c’est plutôt un labyrinthe peuplé par d'innombrables organismes vivants. La mission fut rude: à mesure que l’on s’approchait, le courant se renforçait nous ramenant d’où on venait. La progression était lente et crevante. A dix mètres du but, Nico me convainc d’aller se poser sur une petite plage à côté et de renoncer. Seulement, voulant se poser rapidement et profitant du courant, il se dirige vers une partie où le reef est à fleur d’eau avec des bonnes petites vagues qui éclatent. Je ne l’avais pas suivi, j’étais immobile dans l’eau en regardant le fond, quand je vois un poisson ( à cet endroit ils étaient peu nombreux en raison du courant), anormalement gros et long ! Je constate que je suis à 3 mètres au dessus d’un requin citron d’1m50. Je l’observe béat pendant 15-20 secondes avant de réaliser que je suis en position de faiblesse face à lui et décide de repartir et retrouver mon acolyte. Je sors ma tête hors de l’eau et je l’aperçois, sans masque, livide et apeuré. J’ai vite compris qu’il avait été goûté par le requin et que ce dernier devait s’intéresser à moi. Mais il n’en fut rien, Nico venait « juste » de se prendre une bonne vague, avait manqué de peu de se frotter au corail et avait perdu son masque. On a conclu cette tentative par un retour rapide sur la playa pour se remettre de nos émotions…
La barrière de corail se situe au niveau des vagues au loin...
Cette plage si agréable aux allures d’île vierge, voit son calme régulièrementtroublé en période touristique par 3 ou 4 bateaux déposant leurs flux de touristes (en nombre limité cependant). Étant les premiers sur le site, on les a vu débouler et s’installer en nous délogeant de notre premier squat. L’ambiance a tourné au vinaigre, lorsqu’ils ont fait péter leur zouk et que l’un des « animateurs » s’est senti obligé d’attraper un iguane pour divertir ses clients en mal d’exotisme. Lorsqu’ils ont quitté les lieux, ces derniers ont oublié de ramasser les sacs contenant leurs déchets. Le comble de cette histoire, c’est que c’est nous qui avons été la cible d’un responsable du site travaillant pour l’ONF. Cette dame, si honorable soit-elle, n’avait pas fait le moindre effort pour surveiller le site exposé à ces quatre groupes d’une vingtaine de personnes. Elle s’est tout de même permis de nous reprocher d’être venu avec un pêcheur et a même menacé celui-ci d’une plainte et de poursuites. Mais au fait, pour qui est censé travailler une personne rémunérée par l’ONF ? Est-ce pour l’office nationale des forets comme le nom le précise ou doit-elle veiller au respect du monopole instauré par les compagnies détenant le business ? Je vous laisse vous faire votre propre opinion mais je reste circonspect quant à l’utilité de la présence de cette dame sur Petite-Terre...
Tout celane nous a cependant pas empêché de kiffer notre journée. J’ai eu la chance de voir le même jour (chose exceptionnelle), un requin, une tortue, une raie avec une roussette et des dizaines de poissons multicolores. Excusez toutefois l’absence d’images, l’appareil ayant été fortement endommagé suite à l’attaque du requin…
La petite virée au festival des Saintes fut aussi roots que le programme de la soirée avec Junior Kelly en concert sur le port...
Cette petite virée s’est décidée rapidement lorsque nous avons découvert l’existence d’une fête patronale aux Saintes avec la participation d’artistes venant d’une autre île proche de cette extension méridionale de l’archipel Gwadaloupéen. Accompagnés de ma sœur, nous prenons le boat-people de teuffeurs en tout genre, après avoir franchi la horde de douaniers qui s’occupaient des au revoirs à trois rivières et se réservaient l’accueil à l’arrivée à Terre de Haut. Heureusement le soleil était bien présent ce soir la, du moins on avait bien envie d’y croire puisque nous étions partis sans tente…
La soirée fut bien sympathique tout comme la prestation de Junior Kelly qui se sentant chez lui n’hésita pas à quitter la scène pour faire partager ses bonnes vibes…
Cependant il a bien fallu se coucher et nous n’avions pas encore vraiment découvert notre nouvelle terre d’accueil. Pas de spot squatable connu. Nous partîmes donc à la recherche d’info, et une maman habitant près de la scène nous déconseilla la plage sur la cote sous le vent pourtant plus paisible pour dormir. On opta donc pour l’autre coté de l’île exposé à un brise soutenue virant vers le bon coup de vent au milieu de la nuit accompagné de quelques gouttes. Contraints de trouver un abri, nous commencions notre remontée vers le bourg lorsqu’une terrasse abritée s’offre à nous. Petit somme et retour sur notre playa que nous découvrons quelques heures après lorsque nous ouvrons les yeux, réveillés par un gendarme portant magnifiquement la moustache. Ce sympathique militaire venait en fait nous prévenir que nous dormions non loin d’un aérodrome, la fin de la piste étant toute proche de la plage. Afin d’éviter de recevoir un bout de carénage nous convenons facilement que la nuit se terminait.
L'autre plage, nettement plus accueillante que nous ignorions...